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6 août 2007 1 06 /08 /août /2007 21:25

J’ai déserté l’univers douillet de mon blog quelques temps, mais je me cache derrière un petit rhume qui m’a donné envie de dormir le plus possible, c’est-à-dire dès que Tylian était au lit, et derrière l’air du temps. Le mois d’août…

 

C’est le mois le plus rigolo de l’année, puisque tout tourne au ralenti, même la  politique nationale, et ce n’est pas rien de le mentionner quand N.S. est notre président et que lui-même s’est accordé une honteuse pause médiatique de trois jours.

 

Comme chacun a ses petites faiblesses, je confesse ici les miennes, je les dévoile, les mets à portée de la canine aiguisée du grand public et de mon lectorat fidèle : je regarde la télévision avec engouement, et notamment des séries venues du l’autre côté du miroir. L’une de celles que je regarde en ce moment, c’est Heros, le samedi soir sur TF1 (je sais, je cumule les défauts, je me vautre dans l’opprobre). Samedi dernier, passive devant de fantastiques personnages aux codes génétiques modifiés leur conférant des supers pouvoirs (j’adore !), une lumière soudaine, réconfortante et douce s’est emparée de moi. Non, je n’étais pas devenue une héroïne indestructible qui allait combattre l’injustice et la méchanceté, non, mes cellules ne se régénéraient pas en permanence me faisant immortelle… Mieux encore.

 

Je me suis rendue compte que depuis un certain jour du mois mai dernier, nous vivons dans ce doux monde où les supers héros nous sauvent de la brutalité, de l’insécurité, de tout ce qui fait peur. N’est-ce pas fantastique que C. aille de l’autre côté de la méditerranée, revienne en Europe avec un avion plein d’infirmières pendant huit ans torturées, et que le lendemain (où le surlendemain ? On a du mal à suivre son emploi du temps…), N., son mari fasse le même voyage, puis que nous apprenions qu’une tractation serait en cours pour l’obtention par le tortionnaire d’un réacteur nucléaire – civil, je sais, mais nucléaire, comme celui que demandent les Iraniens, qui eux, n’ont pas eu la présence d’esprit de kidnapper ni torturer quiconque (ysontconscesIraniens) ?

Si, c’est fantastique. Et pour ceux qui ne seraient pas aguerris avec la définition du mot fantastique, je renvoie à tout dictionnaire pour un rafraîchissement. On retiendra ici celle-ci, deuxième article du mot « fantastique », donné par le Robert : « Qui paraît imaginaire, surnaturel ».

Je me suis imaginée le Colonel K., dansant de joie sous sa tente, une fois N. parti vers d’autres chefs d’Etat à ponctionner en richesses et s’allier en potentiels acheteurs d’armes. C’est que pour lui, le Colonel, dont on ne rappellera pas qu’il a pris le pouvoir par coup d’état, qu’il impose une dictature peu sympathique sur son pays, qu’il fut sous embargo pour raisons terroristiques naguère, etc. etc., que pour lui, donc, obtenir un réacteur nucléaire, c’est un peu comme obtenir le prix Nobel de la paix pour Mère Teresa ; à chacun son hobby. Il ne l’a pas, me direz-vous. C’est vrai, mais rien que d’en parler… de l’imaginer, ça paraît surnaturel, non ?

La boucle est donc bouclée : surnaturel, fantastique ! Nous avons bel et bien un super héro au dessus de nous. Et je ne pense même pas à tous les autres contrats qui viennent d’être signés, pas tous très jolis, mais toujours aussi fantastiques, notamment financièrement pour les amis de N.

 

Ahhhhhhhhhh ! Le mois d’août ! Et dire qu’il y en a qui pensent qu’il ne s’y passe jamais rien…

 

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20 juillet 2007 5 20 /07 /juillet /2007 22:44

Hier matin, comme tous les matins, je monte préparer le lait de Tylian. Je mets la radio, et généralement je peux l’écouter jusqu’à ce que le bambin arrive avec son papa, et fonce éteindre le poste en me disant : « Tu es triste, hein, Maman ». Je vous jure, plus de respect de nos jours…

 

 

 

J’avais donc quelques minutes pour absorber les infos de 8 heures (parce que s’il est malpoli, il dort néanmoins très bien !). La journaliste parle de l’équipe de France de rugby, et de l’entraînement spécial que vont subir les joueurs. Subir, oui, oui.

J’apprends, sidérée, qu’ils partent pour quelques jours en commando je ne sais où avec l’armée française, mais pas n’importe quelle section, les pires, sûrement, les plus durs ; quelque chose qui approche de la légion étrangère… Notre équipe de rugby, afin de vaincre les terrifiants adversaires aux danses belliqueuses, va donc marcher sans nourriture pendant des heures, puis arriver à un camp où il lui faudra courir après des poulets bel et bien vivants, les tuer, les plumer, les vider, les cuire (ou les manger en l’état ??? Ce n’était pas précisé dans le reportage).

 

 

 

La première question que je me pose à ce stade du reportage, c’est : « réussir à attraper un poulet permet-il de mieux courir sur le terrain ? Plus vite que les All Blacks ??? Dans ce cas, ça devrait aussi marcher pour le Tour de France, pas besoin de leur filer des saloperies à l’insu de leur plein gré, non, autant les affamer et les faire pédaler derrière de la volaille. »

 

 

 

Sur France Inter, comme ils sont sérieux, ils ont pensé à interroger un joueur de l’équipe (dont je ne connais pas le nom, parce que si personne ne le sait, je ne suis pas l’actualité sportive). Ce dernier témoigne : « L’an dernier – pauvres hommes, c’est pas la première fois, et ils y retournent, faut vraiment être… – pour les poulets, c’était le carnage, on avait trop faim. »

 

 

 

La deuxième question surgit alors, toute simple, mais pleine de bon sens : « Mais putain, pourquoi ils font ça ??? Etre con, ça suffit pas comme explication ». La réponse arrive alors, surprenante, délivrée par la journaliste : ils font ça parce que c’est censé souder la cohésion du groupe, leur faire prendre conscience de l’importance de la solidarité dans une équipe de sport. Je vous jure, c’est LA raison. Quand ça ne fonctionnera plus, de dégommer des poulets pour se passer un ballon avec solidarité et esprit d’équipe, ils iront peut-être en Tchétchénie. Ou au Darfour. Ou en Afghanistan. Ou libérer Ingrid Betancourt. L’avantage, c’est que dans le beau monde où l’on vit, il y a matière à renouveler de façon originale l’entraînement de nos merveilleux sportifs.

 

 

 

Entraînement, entraîneur… Mais au fait, Bernard Laporte, notre futur secrétaire d’Etat à la Jeunesse et aux Sports, n’est-il pas l’entraîneur de ces garçons ? Ouhlàlà… ça promet ! Elle va bien rigoler, Roselyne, le week-end. Il va peut-être y avoir des lois rigolotes votées cet été, pour que tout le monde aille faire un stage de ce type pour qu’ « ensemble » nous participions à la vie de la nation, histoire d’avoir un esprit débile dans un corps sain. 

 

 

 

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15 juillet 2007 7 15 /07 /juillet /2007 20:23

Si certains n’y sont pas encore allés, mais en ont la possibilité…

Préparez toutefois les mouchoirs.

 

 

 

 

 

 

 

Concernant le concours de la date de naissance, les participants commencent à se manifester. Par courrier (Manue, rajoute sur les commentaires !!), ManuedeBordeauxquihabiteenpaca m’a annoncé le 23 août vers 16 heures. Je lui suis plus reconnaissante que Chris qui me prépare une nuit blanche !

Je répète que le premier prix est vraiment magnifique

 

 

 

 

 

Grosses chaleurs aujourd’hui. Certains habitant au Moyen-Orient rigolent de me lire écrire ceci, et pourtant, ici, 35° ce n’est pas sec à cause des innombrables étangs partout répartis autour de chez nous, et il fait lourd, sans un souffle d’air. Heureusement pour nous, la rosée dans l’herbe du jardin persiste jusqu’en début d’après-midi, et à partir de 2 heures, le carrelage du couloir d’en bas est très frais, très agréable, très accueillant (Mais non, Maman, je ne dors pas dans le couloir…).

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19 juin 2007 2 19 /06 /juin /2007 15:20

Tout va bien. Visite du septième mois, la tête du bébé est en bas, ce qui a priori est une bonne nouvelle ; il bouge bien, il a une bonne activité cardiaque. C’est la joie, quoi. Mais il fait chaud, et pour la première fois de ma vie, j’ai chaud. Ce genre de j’ai chaud dont parlent les gens mais je ne connaissais pas encore : c’est pénible, et l’idée d’un bain en Antarctique ne me laisse pas indifférente…

 

Dans un tout autre registre, pour mettre un peu de piment dans nos existences routinières, nous affrontons de petits problèmes cafcafiens (franchement, avec un humour pareil et une telle finesse d’esprit, je ne comprends pas pourquoi je ne suis pas députée de Belfort…). J’avais transféré mes dossiers administratifs, parce qu’en déménageant, nous avons franchi la limite qui sépare le Territoire de Belfort (90) de la Haute-Saône (70) ; quand je dis limite, je souligne qu’il s’agit d’une route, celle qui passe précisément devant notre maison, le fameux GR sus-mentionné, qui marque la frontière des deux départements. Donc, si nous habitions avec les vaches du champ d’en face, tout ce qui suit n’aurait pas eu lieu. L’Assurance Maladie, quelles que soient les méchancetés médiatiques dont elle fait l’objet, a magnifiquement fait son travail : je suis toujours prise en charge à 100% au titre de la maternité ; ils sont même capables de m’envoyer dans un délai de 48 heures un papier pour que j’accède à un congé maternité – une première pour moi, ces petites délicatesses de la solidarité nationale n’existant pas au CCF de Damas, organe phare de la francophonie et du glorieux rayonnement de la France.

En revanche, ça se complique pour la CAF. Belfort aurait bien accompli sa tâche dans les règles de l’art : transfert informatique de mon dossier, opération réussie ! C’est à l’arrivée que ça n’a pas marché : on n’a pas très bien compris ce qu’ils ont fait des informations, mais résultat, ils nous ont grillé définitivement un mois de l’allocation de base pour le jeune enfant à laquelle nous avions pourtant droit, et surtout, je ne suis plus enceinte. Ah ? Vous êtes sûr ? Parce qu’à Belfort, la maternité est enregistrée depuis février, et on est en juin, je suis à deux mois et demi d’accoucher… Non, Madame, je vous assure, nous n’avons aucune trace de votre maternité. Vous voulez que je vous envoie une photo de moi en maillot de bain ? Parce que vous n’auriez ainsi plus aucun doute ? Je dis ça pour vous aider, moi, Monsieur. Et comment on fait pour la prime à la naissance, alors ?

 

Nous qui avions peur de nous ennuyer cette semaine, ouf, l’administration s’occupe de nous.

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